L'histoire de l'église Saint-Yves


Plan de l'église

Saint Yves

L’Eglise, dédiée à Saint-Yves, date du XVIe siècle. Elle fut édifiée entre 1509 et 1589 à l’emplacement probable de l'ancienne chapelle castrale, fondée par les seigneurs de Léon. Canonisé en 1347, il fut recteur des paroisses de Trédrez et Louannec (Côtes d'Armor). Sa statue, entre le pauvre et le riche, se trouve à droite de la maîtresse-vitre et représente son amour pour les plus démunis et sa foi en la justice.

L'enclos

La Roche-Maurice est connue pour son enclos paroissial. Il délimite un espace sacré formé d'une église, d'un cimetière, d'une entrée monumentale, d'un calvaire et d'un ossuaire. L'âge d'or des enclos paroissiaux de la vallée de l'Élorn se situe entre 1560 et 1700.

Description

L'église mêle gothique flamboyant et renaissance. L'édifice, de plan rectangulaire, comprend une nef flanquée de deux bas-côtés. Le clocher, postérieur d'une vingtaine d'années, correspond au modèle léonard, avec deux galeries de cloches rehaussées d'une flèche octogonale. Les charpentes ont été édifiées en deux temps : les quatre premières travées avant 1539 et le reste de l'église de 1559 à 1561. L'édifice fut classé Monument Historique en 1916.
Le grand vitrail

L'ossuaire

L'ossuaire est particulièrement célèbre grâce à sa sculpture de l'Ankou, personnification de la mort, située au-dessus du bénitier.

Les trésors de la Roche-Maurice

L'église constitue un joyau grâce à son mobilier très riche et rare.

La maîtresse-vitre impressionne par sa taille : 21,05m². Laurent le Sodec, maître-verrier de Quimper, la façonna en 1539, date inscrite tout en bas du vitrail. L'influence de la Renaissance y est très visible. Les cinq lancettes séparées par des meneaux représentent les seize scènes de la Passion du Christ. Dans la partie supérieure apparaissent des blasons correspondant aux alliances matrimoniales des vicomtes de Rohan au début du XVIe siècle.

Le jubé est une clôture surmontée d'une tribune. Situé entre le choeur et la nef, il avait pour fonction de séparer le clergé des fidèles. Construit lui aussi au XVIe siècle, c'est une très belle composition polychrome en chêne, sculptée de cariatides et de nombreux personnages grotesques ou énigmatiques. Il est resté en place malgré la consigne de suppression des jubés par le concile de Trente (1542-1563).

Le portail méridional fut créé par les ateliers du château de Kerjean. Les apôtres sont placés dans les archivoltes car l'exiguité de l'endroit, ou peut-être le manque d'argent, a empêché la réalisation du porche initialement prévu. Ce portail, en kersanton, est orné de motifs décoratifs et de statues de saints.

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Saint Yves entre le pauvre et le riche
L'ossuaire...
...et son Ankou
Le jubé

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